Infiltrations ostéo-articulaires

Il existe plusieurs types d’infiltrations, classées en fonction de leur localisation et du type de substance injectée :

• Infiltrations intra-articulaires : l’injection est directement effectuée dans la cavité de l’articulation (comme le genou, la hanche ou l’épaule par exemple) principalement en cas d’arthrose.
• Infiltrations péri-articulaires : l’injection est réalisée dans les parties molles autour des articulations, et sont principalement indiquées en cas de tendinites ou de bursites.
• Infiltrations épidurales : en cas de douleurs lombaires, ces injections sont faites dans l’espace épidural de la colonne vertébrale.

Les substances les plus couramment utilisées sont :

• Les corticoïdes : ils ont des propriétés anti-inflammatoires et peuvent réduire la douleur. Ils sont indiqués en cas de poussées inflammatoires d’arthrose, des tendinobursites, des ténosynovites…
• Les anesthésiques locaux sont utilisés pour confirmer le diagnostic d’une pathologie en observant la réponse à l’injection, c’est un test thérapeutique souvent demandé par les chirurgies orthopédiques.
• L’acide hyaluronique ou visco-supplémentation permet principalement de soulager les douleurs arthrosiques et de freiner l’atteinte cartilagineuse.
• Le PRP (plasma riche en plaquettes) favorise la cicatrisation tissulaire de certaines lésions articulaires ou tendineuses.

Différentes techniques d’imagerie permettent de guider les infiltrations :

• Radioscopie : Utilisée pour visualiser en temps réel l’emplacement de l’aiguille avec l’aide d’un produit de contraste iodé et la distribution du médicament injecté.
• Échographie : Permet une visualisation en temps réel des parties molles et des vaisseaux, sans utiliser de rayons X ou de produit de contraste iodé.
• Scanner : principalement pour les infiltrations rachidiennes.

Les infiltrations ne nécessitent pas de préparation particulière. Ce geste se fait sur prescription médicale.

Avant votre rendez-vous, veuillez préparer les documents suivants : votre ordonnance, carte vitale et l’ensemble de votre dossier médical (IRM, échographie).

Il est nécessaire d’informer l’équipe médicale avant le geste d’éventuelles contre indications :

• en cas de grossesse (particulièrement pendant le premier trimestre),
• en cas d’infection locale sur le site de la procédure,
• en cas d’allergie sévère au produit de contraste ou aux corticoïdes,
• en cas de contexte infectieux avec fièvre
• en cas de prise de médicaments anticoagulant ou anti agrégants plaquettaires tels que l’aspirine.

Une infiltration dure en général une quinzaine de minutes.

Au moment de l’examen, vous serez allongé(e) sur un lit, à plat ventre ou sur le dos en fonction de l’infiltration réalisée.

Le matériel est préparé dans des conditions strictes d’asepsie et de stérilité.

La zone à infiltrer est préalablement désinfectée, puis le médecin administre une anesthésie locale pour réduire l’inconfort pendant la procédure.

Sous contrôle de l’imagerie médicale, le médecin guide une aiguille très fine vers la zone à traiter, en vérifiant sa bonne position en temps réel.

Un produit de contraste peut être utilisé pour confirmer la position de l’aiguille.

Une fois que l’aiguille est correctement positionnée, le médicament a est lentement injecté sous contrôle de l’imagerie.

Après l’infiltration, un repos de 48 heures est préconisé en limitant la mobilisation de la zone infiltrée.

Il existe de rares aléas thérapeutiques pouvant survenir pendant ou au décours d’une infiltration :

• Infections : Risque d’infection au site d’injection.
• Réactions allergiques : Possibilité de réaction allergique aux substances injectées.
• Lésions nerveuses : Risque de dommage aux nerfs, bien que rare.

Les infiltrations en radiologie sont des procédures précieuses dans le traitement de douleurs, d’arthrose et d’inflammation.

Grâce à l’utilisation des techniques d’imagerie, elles permettent une administration précise et efficace des médicaments.