Échographie thyroïdienne

L’échographie thyroïdienne est un examen d’imagerie médicale non invasif qui utilise des ondes sonores pour évaluer la glande thyroïde et détecter d’éventuelles anomalies. Rapide et indolore, cet examen constitue la méthode de référence pour visualiser en temps réel des pathologies thyroïdiennes comme les nodules, le goitre ou les inflammations.

Médecin effectuant une échographie sur le cou d'une patiente allongée - échographie thyroidienne | Imagerie Cardinet | Région Parisienne

Technique

La thyroïde est une glande située à la base du cou, très superficielle et facilement accessible à l’examen échographique. L’échographie thyroïdienne est une méthode d’imagerie non invasive reposant sur l’utilisation d’ondes ultrasonores, émises par une sonde appliquée sur la peau du cou. Ces ondes traversent les tissus et sont réfléchies différemment selon leur densité, créant ainsi une image en temps réel des structures internes. 

Les caractéristiques techniques incluent :

  • Échographe : Appareil utilisé, doté d’une sonde haute fréquence (6 à 15 MHz) permettant une résolution fine pour l’exploration des tissus superficiels comme la thyroïde.
  • Position du patient : Le patient est allongé sur le dos, le cou légèrement en hyperextension, facilitant l’accès à la région thyroïdienne.
  • Gel ultrasonique : Il s’agit d’un gel à base d’eau, incolore et inodore, appliqué sur la peau pour éliminer l’air entre la sonde et la peau, permettant ainsi une meilleure transmission des ultrasons.

Symptômes justifiant l’examen

L’échographie thyroïdienne est souvent prescrite pour explorer des symptômes ou des anomalies suspectées au niveau de la thyroïde, tels que :

  • Nodule thyroïdien palpable : Une masse palpable dans le cou nécessite souvent une échographie pour évaluer sa nature (solide, kystique, mixte).
  • Anomalies de la fonction thyroïdienne : En présence de signes d’hyperthyroïdie (perte de poids, palpitations, tremblements) ou d’hypothyroïdie (fatigue, prise de poids, peau sèche), l’échographie aide à identifier les causes.
  • Douleur cervicale ou dysphagie : Pour explorer des douleurs ou des difficultés à avaler qui pourraient être liées à une pathologie thyroïdienne ou cervicale.
  • Suivi de pathologies thyroïdiennes connues : Pour surveiller l’évolution de nodules, de goitre ou après un traitement de cancer thyroïdien.
  • Cytoponction échoguidée : En cas d’indication de ponction d’un nodule, le radiologue utilise la sonde d’échographie pour réaliser une ponction au sein du nodule.

Déroulement de l’examen

L’examen se déroule de manière simple et rapide :

  • Installation : Le patient s’installe en position couchée, avec le cou dégagé. Un coussin peut être placé sous les épaules pour favoriser l’hyperextension du cou. Le cou doit être dégagé ; il est recommandé de retirer les colliers et les vêtements recouvrant le cou.
  • Application du gel : Le médecin applique le gel conducteur sur la région du cou pour assurer une bonne transmission des ultrasons.
  • Exploration : Le médecin déplace la sonde sur la région thyroïdienne, examinant tour à tour les deux lobes thyroïdiens et l’isthme. L’échographe affiche en temps réel les images, qui sont interprétées par le médecin.
  • Prise de clichés : Des images fixes sont enregistrées à des fins d’analyse ultérieure ou de comparaison lors de futurs examens.
  • Durée : L’examen dure environ 10 minutes.
  • Résultats : Une interprétation préliminaire peut être donnée immédiatement, mais un rapport détaillé est généralement transmis après analyse.

Pathologies détectées

L’échographie thyroïdienne permet d’identifier plusieurs types de pathologies, dont :

  • Nodules thyroïdiens : Détection de nodules qui peuvent être bénins ou malins, avec une évaluation de leur taille, échogénicité, calcifications et vascularisation. Une classification EU-TIRADS de 1 à 5 peut être notée.
  • Goitre : Hypertrophie de la glande thyroïde, pouvant être diffuse ou nodulaire.
  • Thyroïdite : Inflammation de la thyroïde, avec des formes comme la thyroïdite de Hashimoto (aspect hypoéchogène, hétérogène de la glande, hypervascularisation).
  • Kystes thyroïdiens : Cavités remplies de liquide, généralement bénignes mais parfois nécessitant un suivi.
  • Carcinome thyroïdien : Détection précoce de masses suspectes nécessitant souvent une ponction à l’aiguille fine pour confirmer le diagnostic.
  • Hyperplasie ou adénome : Croissance anormale des cellules thyroïdiennes, souvent bénignes mais nécessitant un suivi.

Conclusion

L’échographie thyroïdienne est un examen clé dans l’évaluation des anomalies de la glande thyroïde. Elle permet un diagnostic précis et non invasif des pathologies thyroïdiennes, guidant ainsi les décisions thérapeutiques et permettant un éventuel suivi.