IRM chez l’enfant

L’IRM pédiatrique est une méthode d’imagerie non invasive utilisée pour explorer différentes pathologies chez l’enfant. Contrairement aux radiographies ou au scanner, l’IRM ne produit pas de rayonnement ionisant (rayons X).

Il s’agit d’un examen totalement sûr et sans danger pour les jeunes patients car il utilise les propriétés du champ magnétique.

L’IRM (Imagerie par résonance Magnétique) chez l’enfant : qu’est-ce que c’est ?

Les images obtenues lors de cet examen, utilisant des acquisitions en 2 D ou volumiques, permettent une analyse détaillée des différents organes tels que le cerveau ou le cœur, ainsi que les articulations, muscles ou la moelle épinière. Cet outil de dépistage et de diagnostic performant est utilisé pour mettre en place un plan thérapeutique précis, ainsi que pour évaluer l’efficacité d’un traitement.

Pourquoi avoir recours à une IRM pédiatrique ?

Elle est indiquée pour rechercher de nombreuses pathologies pédiatriques, notamment :

  • Pathologies cérébrales : anomalies congénitales ou acquises, infections, maladies métaboliques, pathologies tumorales.
  • Pathologies de la moelle épinière.
  • Anomalies cardiaques.
  • Pathologies hépatiques : congénitales , tumorales.
  • Pathologies rénales : malformatives.
  • Anomalies gastro-intestinales : inflammatoires, tumorales.
  • Pathologies ostéo-articulaires : pathologies malformatives, pathologies tumorales, infections articulaires, lésions ligamentaires et tendineuses, etc…

Les préparations nécessaires avant une IRM pédiatrique

Il est essentiel de bien préparer l’enfant avant l’examen. En effet, la coopération de votre enfant est nécessaire pour garantir des résultats précis :

  • Expliquer la procédure de manière adaptée à l’âge de votre enfant.
  • Assurez-vous qu’il soit bien reposé le jour du rendez-vous afin que l’examen se déroule dans de bonnes conditions.
  • Lorsqu’une sédation est prévue chez l’enfant de moins de 5 ans, il doit être à jeun durant les quatre heures précédant l’examen (ni boire ni manger). Pour les nourrissons de moins de 6 mois, l’examen sera réalisé sans sédation médicamenteuse, l’enfant doit être à jeun depuis son dernier repas. Son repas sera donné sur place et utilisé pour endormir naturellement l’enfant.
  • La vessie doit être vidée avant l’examen.
  • Signaler à l’équipe médicale toutes les allergies connues. Les réactions allergiques en IRM sont très rares mais s’il a déjà eu une réaction allergique lors de l’injection de produit de contraste, des précautions particulières seront prises.
  • Apporter l’ordonnance, le carnet de santé de votre enfant, la liste des médicaments qu’il prend, son dossier médical avec toutes les antécédents médicaux y compris radiologiques (radiographies, échographies, scanners, IRM) ainsi que les produits qui ont pu être demandés pour l’examen.

Déroulement d’une IRM chez l’enfant dans les centres Imagerie Cardinet

Elle est indolore et dure environ trente minutes. Un personnel qualifié pour prendre en charge votre enfant réalisera l’examen et vous expliquera les différentes étapes successives.

  • A votre arrivée, vous et votre enfant êtes dirigés vers la salle d’attente.
  • Le manipulateur en radiologie vous accueille et explique à votre enfant le déroulement de l’examen afin de le rassurer.
  • Au besoin, vous pouvez accompagner votre enfant dans la salle de déshabillage et l’aider à retirer ses vêtements et enfiler une blouse. Tous les objets métalliques doivent être retirés (lunettes, montres, bijoux …).
  • Le manipulateur invite votre enfant à s’installer sur la table d’examen mobile qui permet de le glisser dans l’anneau de l’appareil.
  • Afin que l’examen se déroule dans les meilleures conditions de sécurité, un matériel adapté à l’âge de votre enfant (planchette, cales de mousse) sera éventuellement utilisé pour éviter au maximum qu’il ne bouge ou qu’il ne tombe.
  • Si une injection du produit de contraste est prévue, une ponction veineuse par une petite aiguille ou un cathéter souple sera nécessaire. Pour réduire la douleur lors de ce geste une ordonnance pour une crème anesthésiante à mettre une heure avant l’examen vous sera envoyée en amont.
  • Votre enfant doit rester calme, immobile et respirer normalement durant toute la procédure pour permettre l’acquisition d’images de qualité. Plusieurs séquences d’images sont réalisées.
  • Chaque séquence est marquée par une série de bruits sourds qui ne doivent pas inquiéter. Pour les atténuer, un casque est systématiquement utilisé.

IRM sous sédation

Entre 6 mois et 5 ans, l’enfant est trop jeune pour avoir un examen de qualité.

L’examen va être réalisé avec une sédation médicamenteuse réalisée par l’anesthésiste spécialisé en pédiatrie qui pourra utiliser l’arsenal médicamenteux nécessaire à la réalisation d’un examen de bonne qualité.

Quelles sont les contre-indications de l’IRM pédiatrique ?

Les principales contre-indications à la réalisation d’une IRM sont :

  • Pacemaker.
  • Clips neurochirurgicaux non compatibles avec l’IRM.
  • Sutures avec agrafes non compatibles avec l’IRM.
  • Pompe à insuline.
  • Stent.
  • Endoprothèse vasculaire.
  • Valves cardiaques.
  • Prothèses auditives ou articulaires.
  • Corps étranger métallique intra-orbitaire

Les mêmes contre-indication s’appliquent à la personne qui va accompagner l’enfant dans la machine avec une attention particulière pour les mamans concernant le risque de grossesse. Si la maman est enceinte ou susceptible de l’être, il faut prévoir une autre personne comme accompagnant.

Quels sont les risques potentiels associés à l’IRM chez les enfants ?

Les complications observées sont peu fréquentes, dans certains cas :

  • Un hématome au point de ponction veineuse.
  • Une allergie au produit injecté. L’intolérance au produit injecté reste rare. Elle peut se manifester par des nausées et exceptionnellement par un urticaire, un œdème ou un ralentissement cardiaque.

Les risques liés à la sédation sont également faibles. Il peut s’agir :

  • Ralentissement respiratoire passager. Celui-ci est favorisé par un encombrement nasal ou bronchique, vous devez signaler à l’anesthésiste et au radiologue si votre enfant est enrhumé ou s’il tousse afin que des précautions particulières soient prises.
  • Réveil tardif car la susceptibilité aux sédatifs utilisés est variable d’un sujet à l’autre. Dans tous les cas, votre enfant sera surveillé jusqu’au réveil complet et si le sommeil se prolonge, il sera gardé sous surveillance le temps nécessaire.